Coffre à outils

Comment être bien à deux : quelques techniques

Comment parvenir à s’entendre, à se comprendre et à communiquer sans heurts ? Voilà un fameux défi auquel nous sommes tous et toutes confrontés à certains moments de notre vie.

  • Comment puis-je être bien avec l’autre tout en respectant qui je suis ?
  • Comment puis-je exprimer mes besoins sans l’offenser, sans le perdre et surtout sans m’aventurer dans des discussions interminables ou des conflits ?
  • Comment puis-je m’affirmer et donner mon point de vue sans que l’autre se sente menacé ?
  • Comment écouter l’autre pour qu’il se sente compris, même si je ne suis pas toujours d’accord avec lui ?
  • Comment puis-je désamorcer une situation conflictuelle ?
  • Comment résoudre une situation conflictuelle lorsque nos points de vue sont diamétralement opposés ?
  • Comment exprimer mes besoins d’affection, de rapprochement et de sexualité pour que mon partenaire se sente aimé, tout en respectant mes propres besoins ?

Mon travail de thérapeute consiste à vous accompagner, pas à pas, dans la réponse à tous ces questionnements et cela où que vous soyez dans votre cheminement personnel et de couple. Ensemble, nous évoluons au rythme de vos besoins et de vos attentes.

Parler en son propre nom et ne pas blâmer l’autre

J’invite chaque partenaire à parler en son propre nom, par exemple : Quand tu me dis cela, JE me sens comme cela, JE me sens blâmé, JE…

Il est important d’éviter de blâmer l’autre. Malheureusement bien des gens le font lorsqu’ils se sentent blessés, négligés et incompris.

Il est important aussi d’éviter de parler en même temps que l’autre et, lorsque l’on reformule ses propos, de s’assurer que chaque mot et chaque phrase soient exacts.

  • Si j’ai bien compris, tu veux dire…
  • Et tu te sens comme…
  • Est-ce bien cela ?

La métaphore du pont (ou de la rue) à une seule voie

J’utilise souvent la métaphore du pont à une seule voie lorsque je veux expliquer à quel point il est difficile de se comprendre si nous parlons en même temps. Ainsi, si deux voitures qui partent de chaque côté du pont veulent le franchir en même temps, aucune ne pourra passer.

Il en est ainsi lorsque nous communiquons avec une autre personne. Avant de nous engager sur le pont de la communication, il importe que l’autre personne, en face, ait pu exprimer ce qu’elle souhaitait et se sente comprise. Elle sera alors disponible pour écouter à son tour.

J’utilise parfois aussi deux foulards pour faire ce même exercice. Chacun des foulards devenant alors un canal de communication.

La thérapie est un milieu où l’on peut prendre des risques. Je suis là pour vous guider, recadrer, reformuler vos intentions et vos besoins. Je m’assure que chaque conjoint sente que l’autre le comprend et saisis bien ce qu’il veut dire. C’est ainsi que se développe une relation gagnant-gagnant.

Comment l’enfant construit l’estime de soi au sein de sa famille

La famille saine et fonctionnelle est le terreau qui permet à l’enfant de s’enraciner, de grandir, de prendre son envol et de devenir un adulte à part entière, capable de s’enraciner totalement.

La communication, essence des relations humaines et de l’apprentissage, s’apprend dès la naissance, au sein de la famille, puis, plus tard, à l’école, au travail et dans les relations sociales.

Dès sa naissance, l’enfant commence à acquérir les bases de la communication en déduisant des significations à partir des relations qu’il entretient avec les personnes qui l’entourent et qui s’occupent de lui. C’est ainsi que, bien avant d’apprendre à parler, il commence à élaborer une conception de lui-même et un sens du SOI.

Alors, si tout va bien, si sa famille est saine et fonctionnelle, il évoluera peu à peu du mode fusionnel dans lequel il est totalement dépendant des autres, au mode séparation-individuation où il découvrira qu’il est distinct et différent d’eux.

Cette découverte est la source de l’identité du SOI.

Des interactions qui incluent et d’autres qui excluent

L’enfant découvre aussi, peu à peu, que ses parents ont une façon de communiquer entre eux différente de celle qu’ils utilisent avec leurs enfants ou même avec les autres adultes. Il découvre notamment :

  • Comment son père interagit et communique avec sa mère.
  • Comment sa mère interagit et communique avec son père.
  • Comment son père interagit et communique avec chacun de ses enfants.
  • Comment sa mère interagit et communique avec chacun de ses enfants.
  • Comment le couple formé par ses parents interagit et communique avec chacun de ses enfants, mais aussi avec tous ses enfants.
  • Comment ses parents communiquent avec les autres à l’extérieur de la cellule familiale.

Chaque enfant doit donc apprendre à évoluer dans ces relations à deux (dyades), à trois (triades) et à plusieurs aussi.

Il découvre aussi que le couple formé par ses parents est une entité délimitée par des frontières qui lui sont propres, tout comme la famille est délimitée par ses propres frontières.

Dans une famille saine et fonctionnelle, ces frontières sont facilement perméables et flexibles.

C’est ainsi que l’estime de soi se construit

Ces liens d’attachement et de détachement aux parents permettent à l’enfant de construire peu à peu la confiance en soi, ainsi qu’un sentiment de sécurité. Ces deux éléments sont essentiels à la construction de son identité et à la qualité de ses relations futures avec les autres.

Il pourra aussi bâtir une solide estime de soi, si ces conditions sont réunies

  • S’il peut exprimer librement ses besoins, ses sentiments et ses pensées ;
  • S’il se sent accepté, guidé et encadré par des adultes qui l’aiment et prennent vraiment soin de lui ;
  • S’il peut prendre des risques et s’actualiser librement à l’extérieur de la cellule familiale.

À l’opposé, un encadrement rigide et une communication déficients au sein de la famille nuiront à son développement optimal.

Il sera question de cette problématique dans l’article intitulé : Quand tout dérape : la famille dysfonctionnelle.

Pourquoi j’aime travailler avec des enfants

J’aime le contact avec les enfants pour travailler avec eux en thérapie, car c’est en bas âge que l’image et la construction du « MOI » intérieur, ainsi que la capacité de s’adapter au monde extérieur se bâtissent.

Je veux y contribuer avec toute ma passion de thérapeute.

Bien sûr, je souhaite également apprendre aux parents comment mieux comprendre leurs enfants et comment aussi leur permettre de mieux se sentir au sein de la famille et y trouver une place bien à eux.

L’approche systémique m’aide beaucoup dans mes interventions, car elle me permet de tenir compte des interrelations entre les enfants, leur famille, leurs parents ou encore l’environnement social et organisationnel dans lequel ils évoluent.

Les enfants vont à l’école, ils rencontrent d’autres enfants et fréquentent aussi, par exemple, des centres de loisirs. Ils rapportent à la maison les effets des interactions positives, neutres ou négatives qu’ils y ont vécues, hors de leur milieu familial.

J’aime intervenir également à ce niveau, car, malheureusement, certains d’entre eux se sentent rejetés, ciblés, marginalisés, étiquetés ou carrément exclus. Ils se débattent alors dans un système ultra complexe qui les dépasse.

Pour éviter que des situations de conflits se cristallisent, tous les enfants devraient avoir recours à des alliés qui les rejoignent dans leur propre monde et dans leurs émotions. Sans cela, ils risquent de se protéger en développant des comportements dysfonctionnels. Ils peuvent, par exemple, ne pas se sentir bons, ni suffisamment intelligents ou encore croire que tout irait mieux s’ils étaient plus âgés, s’ils ressemblaient à leur sœur, à leur frère ou à une tout autre personne.

Une belle histoire

Je vous raconte cette histoire personnelle, car tous les parents et toutes les personnes qui sont responsables du développement de nos enfants devraient être formés, penser et agir ainsi. Tous les enfants méritent qu’on leur transmette le goût d’apprendre et que l’on développe leur créativité et leur imagination au lieu de les abreuver uniquement de connaissances, en plus de sanctionner leurs erreurs.

Lorsque ma fille est entrée en première année, j’ai demandé à rencontrer sa professeure afin de lui faire part de mes attentes. Je lui ai dit à peu près ceci :

« Madame, je ne vous demande pas d’enseigner à ma fille, car cela va venir naturellement. Je vous demande expressément de lui transmettre le désir d’apprendre, de développer sa curiosité, sa créativité, son intelligence. Je souhaite que vous l’aidiez à surmonter les difficultés qui se mettront en travers de son chemin, car, pour moi, ce sont aussi des occasions d’apprendre. »

Elle m’a alors répondu, avec un large sourire et en redressant le torse avec fierté :

« Oui, bien sûr, je ne demande pas mieux et je me sens très à l’aise avec ce que vous me demandez. C’est ma mission. J’aime enseigner à des tous petits, car ils ont tout à découvrir. »

Ma fille a passé une année extraordinaire et est devenue une adulte épanouie dont je suis très fier aujourd’hui. Je retrouve en elle cette flamme, cette créativité, cette passion et ce désir continu d’apprendre que j’attendais de ses professeurs.

Ma mission de vie

Ma propre mission de vie de thérapeute est justement d’aider les personnes à redécouvrir cette passion qui les anime, qui leur donne envie de se lever chaque jour avec le goût de vivre et de se reconnecter à leur source de vie intérieure. Je veux contribuer à ce qu’elles soient conscientes de leurs corps, de leurs habiletés, de leurs émotions, de leur âme, de leur intelligence… et qu’elles goûtent au simple plaisir d’entendre les oiseaux, de voir le soleil, de sentir la pluie, le froid.

De voir aussi le regard de l’autre et d’entendre sa voix, sans se sentir menacé.
Je veux juste faire la différence dans la vie des gens ! Je veux les amener à découvrir leur beauté intérieure en apprivoisant leurs craintes, leurs peurs, en les aidant à guérir de leurs souffrances intérieures.

Quand une vie a été éprouvante, il est difficile de redevenir pur comme du cristal et se débarrasser de toutes les souffrances du passé et de tous les tourments intérieurs. J’accompagne mes clients pour que ces difficultés cessent de les paralyser et prennent de moins en moins de place dans leur vie afin de redevenir un être humain créatif, en contact avec les autres et ainsi faire la différence dans leur vie en réalisant leur plein potentiel.